thirteenth floor opening


D'après un site internet, la date de ma mort devrait être le 18 février 2086. L'idée de vivre encore 62 ans me donne une sérieuse envie de crever. C'est marrant, parce que je suis tombée sur cette nana qui expliquait dans une vidéo avoir rencontré une voyante un peu cheloue à Châtelet. Elle lui avait raconté son passé en détail et laissé entrevoir quelques bribes de son avenir. Elle s'était demandée si au final, elle n'avait pas utilisé l'effet barnum sur elle mais elle avait balancé des trucs tellement précis et improbables que ça ne pouvait qu'être de l'ordre du surnaturel à ce stade. D'autres personnes ont eu l'occasion de la rencontrer, y compris moi. Elle m'avait attrappée par le bras en me demande 100 balles, en sortant du métro. J'ai répondu que j'avais pas besoin de connaitre mon avenir ni qu'elle me le maudisse sur dix-huit générations, j'étais déjà sur le dossier. Elle s'était marrée puis s'est mise à déblatérer les années qui allaient suivre en un plan en trois parties, avec trois sous parties pour chaque. Ca m'avait marqué parce que j'adore quand c'est carré. Parfois, je repense à elle, quand un truc qu'elle avait dit se produit. Après, c'est toujours le souci. Est-ce que les choses se passent parce que j'ai été programmée pendant tout ce temps ou il y avait vraiment une part de destin là-dedans? J'aime bien l'idée de me fixer sur la deuxième option. 

Ce qui me laisse donc entrevoir la date de ma mort. Si je garde du sérieux dans la démarche foutrac. Et ça me donne sérieusement envie de crever. Mais il parait qu'on peut pas lutter contre son destin. Peut-être pour ça que je m'amuse à emprunter des chemins de travers. Pour confirmer ou donner tort aux élucubrations d'une toquée perdue près des Halles. La vie n'est qu'un jeu, au final.

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