Je viens de terminer les trois premiers épisodes de In Vogue: The 90s et j’ai bien évidemment adorer détester. Cette auto suffisance est pour le moment merveilleuse à regarder. Je crois d’ailleurs que c’est ce que j’ai toujours préféré, dans la mode. C’est un monde pourri qui s’assume, qui se gave dans son propre élitisme. Je comprends pourquoi Alexander McQueen voulait tout faire péter de l’intérieur. Y a rien à sauver. Mais je suis faible, quand il s’agit de catwalk, je ne suis plus que cette petite enfant d’à peine 10 ans qui s’installait devant la television après le journal de 20h sur M6 pour décortiquer les défilés qu’on lui refilait. J’avalais les images comme des bonbons, notant les moindres subtilités. C’était nouveau. Les règles se construisaient saison après saison. Toute cette effervescence, ces croisements artistiques. Ca semblait à porter de main, même pour une gamine comme moi perdue au fin fond du monde. J'aimais Stella McCartney, Miucca Prada, Calvin Klein. J’adorais le grunge mais je ne jurais que par cette grâce, par ce flottement. Ce n'est que plus tard que j'ai appris à apprécier durant cette période le travail de Galliano, Mcqueen ou encore Marc Jacobs. Mais en attendant, j’étais une gosse sage, qui ne jurait que par Carolyn Kennedy. Je me dessinais à travers Romeo + Juliet de Baz Lurhmann pour le fun et le punk mais j’aurais tué pour un petit complet de chez Miu Miu. Je voulais avoir le style de Claire Danes, de Gwyneth Paltrow, de Jennifer Aniston. J'aimais cette simplicité, cette créativité. Elles s'habillaient selon leurs désirs. L’anecdote de Paltrow qui prend le telephone pour réserver ce costume de Tom Ford. Adorable. Le star system qui manque à nos vies. Ca me rend si nostalgique. Elles étaient les copines rêvées, les grandes soeurs sur le pas de porte de la maison d'à côté.
On vous rend le Met Gala. De notre côté, on va juste reprendre les prémices des actrices qui s’émerveillaient de faire la une de Vogue. C’était largement suffisant.
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