let your heart hold fast


Ca fait deux jours que je suis en boucle sur MUBI, à écumer des drames comme si ma vie en dépendait. Oui, j'entre dans cette nouvelle année d'un pied qui pue le négatif à plein nez mais que voulez-vous, j'ai toujours eu un faible pour le jeu d'acteur de ce gros connard de Shia Labeouf et je crevais d'envie de regarder American Honey depuis sa sortie (j'aime beaucoup Andrea Arnold depuis Fish Tank). Sans grande surprise, le film est visuellement magnifique même si ce road trip finissait par me donner l'impression de vivre dans la camionnette avec eux (et à surtout sentir une odeur de patchouli et de sueur tout autour de moi) (c'était pas super agréable) (j'étais à ça d'utiliser des lingettes désinfectantes sur mon écran à la fin du visionnage).

Je me suis aussi branchée sur Lovely Rita, un film lo-fi autrichien sur une ado qui décide de ne plus faire corps avec son environnement de merde (traduction, elle a décidé d'emmerder l'école et ses parents) et Werewolf, d'Ashley McKenzie, narrant l'histoire de deux paumés accros à la méthadone (quand je disais que j'étais pas dans une super ambiance) (après, j'ai une excuse, je reprends le travail).

J'ai également terminé Dogrun et je peux dire que j'avais terriblement besoin de ce livre sans le savoir. Je crois que c'est ce personnage, Mary, je me suis beaucoup reconnue en elle. Je peux dire maintenant que ce bouquin fait parti de mes favoris. Le genre d'histoire où t'y retourne parce qu'elle est réconfortante dans ton imperfection. Ca donnerait presque envie de se poser et de pleurer sincèrement. Vous savez, cette séance chiale où vous n'êtes plus capable de vous arrêter parce que vous sentez que ça vous fait vraiment du bien. Comme si tous vos muscles se relâchaient, votre poitrine qui finit par s'alléger. Je disais que je n'apprends rien des livres que je lis ou des films que je regarde mais c'est parce que je ne sais que prendre de la hauteur. Je veux dire, je pense que je ne veux pas me laisser toucher, ou du moins, j'essaie de faire en sorte que ça ne me bouscule pas trop. Je crois que depuis tout ce temps, j'avais terriblement tort. Faut qu'une oeuvre nous touche, qu'elle bouscule, qu'elle arrache le peu d'entrailles qui nous reste, sinon à quoi bon.

Pour 2025, on va essayer d'être moins dans la cervelle et un peu plus dans la cavité près du nibard.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire