destruction of the disgusting ugly hate

 

J'écoute Soko chanter please read me poems and make me laugh, remind me how lucky i am pour pas me focus sur des conneries mais c'est mal barré. Je me suis mise à penser à ce que disait un ex, que les plus belles réponses viennent dans l'attente. Il est plus de minuit, je reste perplexe.

Je dis ça parce que j'ai encore perdu une chaussette et que ça me vénère. C'est un truc quasi scientifique, entre la machine et le tiroir, ça ne fonctionne jamais et je ne me l'explique pas. Je le vois bien que toute le monde accepte cette fatalité sans gueuler, mais moi, non. J'en ai marre. Surtout que c'était une belle, une confortable, une qui ne serre pas trop la cheville pendant que tu prépares ton masque à la rose. Je vous ranconte ça, mais une question existentielle me frappe: où vont-elles? Est-ce une conspiration des fabricants de chaussettes pour nous forcer à en racheter plus? Un passage secret dans le tambour de la machine à laver, menant vers un vortex interdimensionnel réservé aux textiles solitaires ? Ou peut-être que certaines chaussettes sont simplement destinées à disparaître, à s’émanciper, à prendre leur indépendance? Et surtout, suis-je condamnée à toujours me traîner la seule paire de chaussettes encore en activité depuis des années, avec ce putain de trou, pas assez grand pour justifier de la foutre à la poubelle (je suis une grande sentimentale)?

Peut-être que je devrais juste mieux ranger mon linge. Et en rester à écouter Soko.

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