Le nouvel album de Selena Gomez est une réussite. Je pourrais tenter de trouver de jolis mots, peser chaque phrase, mais non. Ce n’est pas ce que j’ai envie de faire ici. Ce que je ressens en l’écoutant dépasse la simple critique musicale. C’est une forme d’admiration sincère pour ce qu’elle a construit, et surtout, pour la dynamique qu’elle partage avec Benny Blanco – Monsieur Gomez à la ville.
Ce qui frappe, c’est la subtilité de son rôle. Il n’est pas là pour prendre la lumière, pour imposer sa patte comme tant d’autres producteurs le feraient. Il se place en retrait, sans jamais s’effacer, offrant une présence masculine à la fois forte et bienveillante. Ce n’est pas une force écrasante, mais un soutien, une fondation sur laquelle Selena peut s’appuyer, une protection qui dépasse le cadre de la simple production musicale. Une énergie rare, qui semble davantage guidée par l’amour que par l’ego.
Et c’est sans doute ce qui rend cet album si particulier. Il y a quelque chose de profondément intime dans chaque note, comme si elle pouvait enfin poser les armes, relâcher la pression d’une vie passée sous les projecteurs. On la sent apaisée, comme si la musique n’était plus un exutoire, mais un refuge. Loin des productions froides et calibrées pour les charts, ce disque vibre d’une sincérité désarmante. Ce n’est pas un projet construit pour prouver quelque chose au monde – c’est une œuvre qui existe d’abord pour elle, et pour lui.
On perçoit, en filigrane, ce qu’un véritable soutien peut apporter à une artiste dont l’âme a été mise à rude épreuve. Un producteur peut façonner un son, sublimer une voix, mais ici, on sent qu’il y a plus. Une attention, une délicatesse, une volonté de la laisser briller sans jamais la contraindre. Une déclaration d’amour en musique, où le respect et la tendresse sont les véritables moteurs de la création.
Et je dois bien l’admettre, même si ça m’arrache les doigts de l’écrire : oui, l’argent et la gloire ne suffisent pas toujours à faire le bonheur. Ce n’est pas ce qui comble les manques, ce n’est pas ce qui soigne les blessures invisibles. Ce disque, c’est autre chose. C’est un cadeau, une lueur, une respiration. Et honnêtement, je suis juste heureuse de la voir retrouver un peu d’air, et d’avoir quelqu’un à ses côtés pour l’y aider.
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