i’ve been the archer, i’ve been the prey

 

Je me fiche de gagner. C'est drôle, mais je m'en suis rendue compte hier alors que je lançais des couteaux. Je n'avais aucun intérêt à la victoire. Non, le seul truc qui m'intéressait, c'était d'arriver à en lancer dix d'affilée sans rater. Arriver à maitriser un apprentissage. Vous voyez un peu l'idée? J'aime m'améliorer, pas forcément réussir. Et il m'aura fallu 37 piges pour m'en rendre compte. C'est tout le problème de se laisser pervertir par le regard des autres. Ca finit par vraiment vous atteindre, à un moment ou à un autre.

Le soleil semble faire la gueule. Beau temps hier mais on revient sur du gris. Je suis pas vraiment dans une ambiance Folklore, alors ça me perturbe un peu. Chaleur lourde, Lover dans les oreilles. J'ai toujours pas fini ma nouvelle, assez drainante. J'ai pas non plus envie de poser un point final à l'histoire de cette femme. Je trouve qu'elle mériterait plus de dix pages. Je réalise aussi que je ne lui ai toujours pas donné de nom. Elle a cette identité brouillonne, qui me fait un petit peur, par certains aspects. En même temps, j'ai une idée en tête, elle est mon idée en tête, maintenant faut que j'aille jusqu'au bout. Faudrait aussi que je commence ce tableau qui me trotte dans le crâne. J'ai dessiné grossièrement le truc dans un carnet. Processus d'affirmation. On dit souvent que je suis du genre à foutre le feu quand j'écris ou quand je peins (pas mes collages, ça c'est mon aspect douceur, ma safe place). Mais je crois que ma véritable définition, ce serait un lancer de couteaux. Comme disait mon grand-père à mon propos, "c'est pas évident, mais faut bien que quelqu'un s'en charge". Aujourd'hui, je comprends mieux cette phrase.

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