make a scene, break a leg

 

Je ne sais pas ce que je suis en train de faire mais je trouve que je le fais particulièrement bien. Peut-être que c’est ça, le vrai talent: réussir à improviser en donnant l’impression qu’il y a un plan. Comme un tag sur un mur, ça ressemble à du vandalisme mais en fait c’est de l’art conceptuel.

Un peu fatiguée, je crois que j'ai une crève qui monte. J'ai commencé The Girlfriend parce que Olivia Cooke et j'ai terminé Paul prend la forme d'une fille mortelle d'Andrea Lawlor (qui est clairement mon livre de la rentrée) (avec Toutes les vies de Rebeka Warrior).
Ces livres me tiennent compagnie d’une façon bizarre, comme des voix qui parlent plus fort que moi dans ma propre tête. Pas des lectures sages ou polies, mais des choses qui secouent, qui laissent des traces. 

J'ai une pile de disques à écouter. J'ai bien aimé celui de Mark William Lewis et Maruja. Liquid Mike aussi. Juste parce que j'aime être une ado attardée. Je devrais reprendre certains de mes projets mais je n'ai absolument aucune once de productivité. J'ai zoné toute la matinée, scrollé comme un zombie, et à la fin je n’ai même pas retenu une image. Juste la sensation d’avoir perdu du temps que je n’avais déjà pas.

Mon frigo est vide mais je n’ai pas envie de sortir. J’ai encore une tasse avec un vieux sachet de thé qui traine et qui me regarde comme un animal mort.

Je pourrais écrire. Je pourrais peindre. Je pourrais ranger. Mais je préfère me dire que je le ferai demain, juste pour prolonger cette espèce d’inertie qui devient presque confortable. Comme si la loose m’offrait une excuse esthétique.

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