the lazy song



Je me demande si j'ai pas loupé le coche de ma carrière sur internet. Peut-être que c'est influenceuse branleuse que j'aurais du faire. Me prendre en photo, en pyjama, allongée sur le canapé, à moitié goguenarde, la bave aux lèvres. Promouvoir la flemme, être une icône de l'anti-contenu: ne rien proposer, à part le vide intersidéral de l'existence. Aller à Cannes? Porter des robes somptueuses? Vendre des shampoings qui te refilent des allergies? Nan, bouffer ce qui reste dans le frigo même si ce yaourt commence à avoir un goût de gastro. La course à la possession me fait chier. Parfois, c'est bien aussi de n'avoir envie de rien. De ne ressembler à rien. Je rigole à moitié quand je dis que je rêve qu'on fasse un shooting de moi au Red Lobster, le bavoir autour du cou, entrain de m'enfiler un homard. C'est mon personal branding, l'image que je veux renvoyer. J'ai l'ambition de la loose. Je coûte rien, pas la peine d'investir sur ma tronche. 

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