
J'ai écouté le nouveau disque de Beyoncé et j'arrive pas à me décider. Certains titres auraient du être interprêtés par d'autres. Ils auraient été parfaits pour d'autres. Juste, sa voix. Parfois, ça collait pas, et j'ai trouvé ça frustrant. Mais c'est un détail, vraiment, faut pas se focaliser là-dessus, après la deuxième écoute. C'est Beyoncé qui a fait du Beyoncé et c'est tout ce qu'on lui demandait, au final. Etre la voix d'une histoire qui n'avait jamais été écrite. Ici, c'est la country sur Earth 2, là où Taylor Swift n'a pas fait de Safe and Sound un tube. Oui, Beyoncé a fait autre chose avec ce disque. Ou plutôt a-t-elle fait exactement ce qui aurait du être fait, depuis toujours. Elle n'a pas redéfini le genre, elle n'a pas joué avec les références, elle ne s'est pas réappropriée son histoire. Non, Beyoncé l'a emmené à bord de sa bagnole, genre épopée à travers un Texas lui-même déglingué, pour lui rappeler d'où elle venait, type dessin initiatique d'une héroine qui se serait perdue en chemin. Les racines, ça s'oublie pas, ça se vit, et ça continue de grandir en soi. J'aime bien l'idée. Je sais pas, si la country était une personne, elle serait heureuse, je pense. Sentiment de retrouver son chez soi, après une longue errence. L'église au milieu du village. Cowboy Carter a ouvert les fenêtres, a senti le soleil sur son visage et a souri. Home sweet home.
Tout ça pour dire, Bodyguard, quelle réussite. Le genre de titre qui te donne envie de danser sur ton lit en petite culotte, chaussettes Damart et tshirt University of Paris un dimanche soir sur les coups de 19h (Zendaya arrive avec les chips, le Dr Pepper et les joints, elle doit se replonger dans le rôle de Rue). Et Daughter, quelle douceur. Et Ya Ya, quelle amusement.
Non, vraiment, well done Knowles.
Non, vraiment, well done Knowles.
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