
Je me suis quasiment enfilée toute la deuxième saison d'Extraordinary et c'est toujours aussi drôle (c'est fou ces gens parfaits qui font des trucs parfaits, je suis pas jalouse mais presque). Incapable de véritablement dormir depuis le retour des urgences, j'ai eu du mal à me remettre de cette nana qui s'était étouffée avec un morceau de pizza (elle l'avait engloutie dans des temps records car elle ne voulait pas en laisser un bout à son mec). Not all heroins wear Jeffrey Campbell and Martine Cosmetics.
Mais c'est un très bon timing car ça va me permettre d'enquiller avec Shortcomings, adaptation de la bd d'Adrian Tomine qui retrace la vie pourrie de Ben, un cinéaste raté qui bosse dans un cinéma d'art et essai en plus de passer ses journées à fantasmer sur des blondes indisponibles. J'avoue surtout regarder pour Tavi Gevinson car j'ai un profond respect pour sa carrière absolument brillante et son oeil superbement avisé (je sais pas ce que Condé Nast attend pour l'introniser chez Vogue, ça commence à devenir sérieusement grostesque cette histoire).
Mais c'est un très bon timing car ça va me permettre d'enquiller avec Shortcomings, adaptation de la bd d'Adrian Tomine qui retrace la vie pourrie de Ben, un cinéaste raté qui bosse dans un cinéma d'art et essai en plus de passer ses journées à fantasmer sur des blondes indisponibles. J'avoue surtout regarder pour Tavi Gevinson car j'ai un profond respect pour sa carrière absolument brillante et son oeil superbement avisé (je sais pas ce que Condé Nast attend pour l'introniser chez Vogue, ça commence à devenir sérieusement grostesque cette histoire).
Terriblement envie aussi de voir Apolonia Apolonia de Lea Glob. Ce documentaire retrace 13 années de la vie d'Apolonia Sokol, peintre franco-polonaise, proche de la très regrettée Oksana Chatchko, co-fondatrice du mouvement FEMEN, et qui s'était suicidée en 2018. On y suit Sokol, mois après mois, son combat contre la mort (oui, rien que ça): d'abord la sienne, qui s'est manifestée par un cancer de l'estomac, puis celle de son héritage, pour le maintien du Lavoir Moderne, théâtre underground fondé par ses parents. Je trouve que la bande-annonce dit les termes et résume plutôt bien pourquoi Sokol est un vrai personnage à part. Bien évidemment, on y retoruve tous les poncifs, ses peurs, ses doutes, ses failles, ses échecs, et puis sa réussite, méritée. Mais j'ai une affection particulière pour elle, quand je la regarde, entièrement dédiée à son art. Pas de filet, de toute façon, il n'y a que la peinture qui la tient. J'aimerais avoir une telle force, une telle abnégation, une telle rage, une telle croyance dans ce que je fais. Vraiment, elle est un modèle pour moi. Se vouer à ce point à ce qu'on aime. Je ne sais pas si c'est pas du à ses origines, je trouve que c'est quelque chose de très polack. Se casser la gueule, se relever, visage fermé, poings serrés. J'ai vu ce même regard, dans les yeux des femmes de ma famille. On a vraiment ça dans les tripes. Enfin, j'imagine que je peux me mettre dans le lot, j'aimerais me dire que je peux y avoir ma place. Mais je ne sais pas si j'ai vraiment ça en moi ou si c'est seulement l'idée me fait peur. On est pas toutes taillées dans ce metal. Mais j'aimerais aimer comme un artiste peut aimer, aussi, parfois. C'est ce que ce film m'évoque, en tout cas.

Et puis j'en laisse une aussi, pour la musique. J'ai The Regrettes en tête. Barely on my mind, encore et toujours. Le clip reste joli à regarder, même un an après. Et je pose encore Mary Timony ici. Son disque, en intraveineuse. Ecoutez-le, c'est digne de rentrer dans un top 5 pour 2024.
Je ferme la parenthèse minute culture. Bon dimanche!
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