i'm queen of sand castles he destroys



J'aurais adoré être adolescente à la sortie du dernière Taylor Swift. Tomber amoureuse sur The Bolter ou encore So High School. Et surtout détester sur My Boy Only Breaks His Favorite Toys. The Tortured Poets Department est tout ce que j'attendais après Folklore et Evermore. Souvent, on me demande pourquoi j'apprécie autant cette artiste, pourquoi je me laisse autant entrainer dans sa masquarade. Tavi Gevinson, il me semble, parlait d'elle comme étant la meilleure amie qu'on rêverait toutes d'avoir au lycée. Non, la grande soeur. Je ne sais plus, mais c'est dans l'idée. Et c'est un peu ce que je ressens, en l'écoutant. Un bras entourant mon cou, la tête se posant délicatement sur mon épaule. Everything's gonna be alright til you hate them the right way. Taylor Swift m'a plus enseignée sur la rage que n'importe quelle citation de Courtney Love. Ce visage acceptable d'être sans cesse sur le fil et de ne jamais s'en excuser. Accueillir la souffrance comme une vieille amie, lui faire une place de choix. Il y a quelque chose, dans ses textes, de terriblement libérateur. Quelque chose qui n'évoque en rien ce que j'ai pu connaitre. Et pas seulement un moyen à la con pour cracher sur ses exs. Non. Ecrire avec ses tripes, dark and light. Taylor Swift, ce n'est pas que de la revanche primaire ni même du contrôle à outrance. Taylor Swift, c'est avant puiser dans tout ce qu'il y a de pire en nous et y faire face. Pas un quelconque pouvoir, pas une quelconque possession. Mais seulement la terrible vérité que nous ne sommes que des humains, dans le sens le plus désespérant du terme, et l'accepter, pour le pire. Dès les premières notes, c'est comme si d'un coup, elle m'offrait le luxe d'être enfin en paix avec moi-même, sans aucun jugement. D'être ce que je ne m'autorise jamais. Elle est le vernis qui s'écaille, la façade qui s'effrite. Le goût de la complexité.

On ne peut plus revenir en arrière après avoir écouté Mad Woman.

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