i guess i just must be a daredevil



J'avais décidé hier que je ne foutrais rien: résultat, j'ai rouvert mon manuscrit mort né pour y apporter enfin une troisième relecture avec corrections. J'ai même sorti les post-it pour l'occasion et les stabilos pour déterminer les trucs à modifier / virer / rallonger / changer de place. C'est assez pénible d'avoir ces envies qui vous prennent à un moment où vous savez que vous allez reprendre le travail dans près de dix jours (je ne suis absolument pas prête, je veux rester en vacances le restant de mes jours, et c'est bientôt les paralympiques). D'autant plus que j'ai d'autres choses à gérer. Mais non, je suis comme ça. Je prends les choses comme elles viennent, comme une putain envie de pisser. 

En vrai, j'avais prévu d'aller à Lens mais j'ai beaucoup de mal à bouger en ce moment. J'ai ce problème: dès que je me crée un nouveau cocon, c'est foutu. Ca me rappelle la période bénie du confinement. J'arrive toujours pas à comprendre les gens qui ont bravé les tempêtes et les auto-attestations pour boire un verre de piquette chez un pote à qui ils ne parlent probablement plus aujourd'hui. Je veux seulement vivre dans un atelier et faire mes courses chez le maraicher et l'épicerie du coin le samedi matin. Est-ce trop demandé? C'est pas un peu la vie que je mérite? Une de potes, il y a quelques années, m'avait dit ça: "en fait, je vois pas pourquoi t'irais te casser le cul à faire carrière, ta vie c'est d'épouser un riche qui t'entretienne pour que tu peignes sur la terrasse dans ta résidence secondraire qui donne sur le lac Leman".

Si seulement on pouvait l'entendre.

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