forgiven but not forgotten



J'ai une grosse obession pour Jessie Andrews en ce moment. Je pense que je vais pas mal poster de photos d'elle par ici ces prochains jours. Je suis assez fascinée par sa transformation, sa facilité qu'elle a eu à faire oublier sa carrière d'autrefois. Ou peut-être d'en faire une force. Je ne sais pas trop si elle a déjà abordé le sujet. Sans doute. Un mec avec qui je bossais avait sorti que toutes les filles de ce milieu ne sont de toute façon que des putes. Ca m'avait marqué parce que je venais d'arriver dans ce monde et que j'étais trop jeune et trop conne pour lui en coller une.

Quand je vois des nanas comme ça, je repense à cette pauvre nana que ma mère avait connu dans les années 80. Elle était partie à Paris, des rêves de gloriole plein la tête. Elle était sur un mec bizarre qui avait fini par l'intrôniser dans le monde des films pour adulte, avant de la foutre à nouveau sur le trottoir. Elle était repartie chez sa famille, en province, quelques mois plus tard. Mais le mal était fait et dans le coin, tout le monde savait qu'elle avait tourné des films porno. Il lui a fallu quelques semaines seulement pour finir par se pendre, tellement elle ne supportait plus les humiliations qu'on lui infligeait. Quand on va sur la tombe de mon père, on a pris le pli de s'arrêter sur la sienne. C'est con, mais c'est notre manière de lui dire qu'on ne l'oublie pas. 

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