i beg you, don't embarrass me, motherfucker



Je regardais des photos de Sabrina Carpenter et je repensais à ce podcast qui disait à quel point elle exultait l'hétérosexualité par tous les pores de la peau et ça m'a fait rire parce que c'est totalement juste. 

Je ressors de Furiosa et sans aucune surpise, je n'ai pas aimé. Pourtant, je n'ai rien du tout contre Anya Taylor-Joy mais l'univers, je sais pas. Je trouve que ce n'était pas un film nécessaire, après Mad Max Fury Road. J'avoue que ça m'a un peu soulé parce que j'avais envie d'y croire mais vraiment, il n'y avait juste rien qui allait. Donc si vous hésitez, prenez votre place quand même, parce que Anya Taylor-Joy qui tente de sauver les meubles, c'est toujours ça de pris (apparemment le film a bidé très fortement mais ça me fait suer de pas tenter la deuxième chance, c'est peut-être moi qui vieillit mal). 

Au retour, je suis passée par le PMU et franchement, j'aurais pas dû. Entre l'odeur des roulés et les commentateurs des jours fériés, putain. Mais fallait que j'aille rechercher un colis d'une urgence capitale (des vêtements d'été - lots of laugh), parce que j'ai visiblement l'optimisme débordant. Donc je me suis retrouvée au milieu d'une conversation au sommet qui puait le ricard et je me suis fait la promesse solannelle de ne plus sortir de chez mois pendant au moins un mois parce que j'avais pas autant encaissé depuis cet abruti au lycée. Tu crois que je suis pas assez énervée comme ça avec leurs conneries à gauche, Hervé? T'as besoin d'en rajouter une couche? Non. Donc ferme ta gueule, merci. 



Heureusement qu'on a le clip de Please Please Please pour se remonter un peu.

Sinon je passerai sur la candidature spontanée de François Hollande parce qu'on a qu'une vie et clairement plus le temps de se casser les nerfs donc je vais plutôt vous parler d'un livre queer que je viens de terminer, Cecilia de K-Ming Chang. Je ne dirais pas que c'est mon bouquin de l'année mais pas loin. Imaginez un peu un récit qui ressemble à une peinture de Dali, et vous aurez une idée de l'étrangeté et de l'originalité de cette histoire, qui alterne entre deuxième et troisième personne (en même temps, tout l'univers de K-Ming Chang mérite qu'on s'y penche, si vous aimez les références à la mythologie, mais aussi aux questions liées à l'immigration et au féminisme, vous serez au bon endroit).


On y suit ainsi Seven, une femme de ménage officiant chez un chiropracticien, et qui retrouve Cecilia, son amour de jeunesse. Ce retour déclenche une série d'évènements oniriques, organisée entre passé et présent, et guidée en grande partie par l'obsession et le désir du protagoniste, profondément marqué par la sexualité. J'ai toujours un truc avec ces personnages féminins basés dans un imaginaire très "physique", du type cracher ou encore dégueuler. Seven est de ce style là. Défiant un peu les tabous corporels pour mieux décrire ce qu'elle ressent. Je pense que c'est ce qui m'a le plus interpelée. Cette quête d'une connexion de l'ordre viscéral. Un peu à la Bones And All, quelque part. Pas se contenter d'aimer quelqu'un, mais l'absorber, le consommer, jusqu'à en crever. Il n'y a finalement pas grand chose à intellectualiser ici, tellement les descriptions sont là pour nous pousser à ressentir. Je trouve que toutes les histoires qui font appel à nos sens sont toujours les plus pertinantes et les plus audacieuses, au final. 

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