into your garden



Je sais, je sais, je sais. Je n'update quasiment plus mais c'est promis, ça va changer ces prochains jours. Ma grippe commence enfin à se dissiper, ce qui veut dire que je retrouve peu à peu ma cervelle en état de marche, ce qui est une excellente nouvelle. Après, l'air de rien, j'ai pas non plus trainé mon cul dans un pyjama en attendant que ça passe. J'ai essayé de chasser la tristesse de la perte (rip mon bibi) en écoutant beaucoup mais vraiment beaucoup de musique. C'est drôle comme on peut s'attacher à nos animaux. Des membres de la famille à part entière. Ca m'a fait penser à ce gamin qui avait demandé au pape si les chiens allaient au paradis et j'espère sincèrement que le mien est en train de faire une partie de poker en picolant un pur malt entouré de sa nouvelle bande de loubards.


Et puis je suis aussi allée voir The Outrun avec Saoirse Ronan. Ce film m'a fait beaucoup de bien, je pense qu'il a soigné mon adolescente intérieure, un peu à la manière de LadyBird (je me demande si Ronan ne prend pas des consultations psy, je crois qu'elle a un truc pour me faire cogiter dans le bon sens). Basé sur les mémoires d'Amy Liptrot (que j'attends de recevoir car bien évidemment que je vais lire ce bouquin), le film plonge dans l'âme d'une femme, Rona, interprétée par Ronan donc, en quête de rédemption après un passé d'alcoolique. Elle décide de quitter Londres, après que son mec ne la quitte, pour retrouver son Ecosse natale, auprès de ses parents divorcés (le père est bipolaire et la mère grenouille de bénitier). On suit alors la reconstruction du personnage, rythmé par les saisons et les transformations capillaires. En soi, le film n'a rien de révolutionnaire, mais j'ai toujours été une fervante cliente des odes à la nature écossaise et à l'introspection féminine. Et puis on est forcément plus touché quand le sujet vous parle, au delà de la beauté des images. J'aime cette idée présentée, que la guérison, au final, n'est jamais linéaire, mais que chaque pas compte. L'envie tenace de sortir la tête de l'eau, et enfin, d'aller mieux. Il y a quelque chose de très apaisant, de très sain, dans cette représentation. Rien ne remplace jamais vraiment la mer à perte de vue, qu'on le veuille ou non, assise sur un rocher, dans le silence. Pendant presque deux heures, c'était comme se tenir par la main. Il y avait quelque chose de réconfortant. Ca n'avait rien d'une solitude brutale, dégueulasse. Le genre de film qui essaie de vous remettre en place, là où vous devriez être. On ne se sent pas retrouvé pour autant, mais pas un peu moins perdu malgré tout. Et c'est déjà beaucoup.

Sinon, j'écoute depuis ce matin le nouveau 070 Shake (et pas uniquement parce qu'il y a un feat avec Courtney Love). Vraiment, une artiste à suivre, même à 3h du matin dans une allée sombre. C'est rare qu'un disque me fasse autant l'effet d'une obsession. Pas du style à se le passer en boucle pour bouffer le temps ou ses névroses du jour. Nan, tout m'obsède vraiment chez elle. Sa voix, l'image. Je ne sais plus qui disait de Billie Eilish qu'elle faisait de la musique pour elle, de la musique qu'elle écouterait, et je crois que c'est un peu pareil pour 070 Shake. Y a pas d'éléments de comparaison. C'est elle, c'est juste elle. Donc vraiment, écoutez ses chansons si ce n'est pas encore fait parce que son travail mérite vraiment d'exploser à sa juste valeur.


On se retrouve plus tard mes honeys boo boo.

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