i read all of your self-help books so you'd think that i was smart

 

Mon dimanche matin a un goût de donut au chocolat mixé à un titre d'Olivia Rodrigo. Autant vous dire qu'il est clairement agréable. Encore un déplacement pour la semaine qui arrive, je me demande si je vais pas finir par rendre mon appartement et vivre comme un artiste itinérant, ça sera toujours moins cher que mon loyer. C'est con, mais j'aimerais vraiment me poser un peu plus à Paris alors que je suis quand même censée y travailler. Juste pour aller voir une putain de pièce de théâtre. 

J'ai quand même pris le temps d'aller me faire couper les cheveux. J'en avais marre qu'ils soient aussi longs. Terriblement fatiguée aussi d'avoir à me tracter avec un gros manteau et une écharpe. Besoin d'un temps dans l'esprit 25 avril, parce qu'il ne fait ni trop chaud ni trop froid, parfait pour une veste légère (je vous laisse avec la référence). Juste déambuler dans les rues avec un jean bien coupé, des petites bottines en daim, un joli gilet et un petit sac pas trop encombrant. De la légéreté, bordel. Et des rayons de soleil.

can you take me back to somewhere darlin' where I feel safe?



Je n'ai pas grand-chose à dire, j'ai besoin de me remettre. J'ai perdu plus de deux heures de ma vie en regardant le film Annette. Heureusement, j'ai écouté le nouvel album de Sam Fender. Il est l'Angleterre qu'on aime. 

[moodboard] monthly inspiration: march









 







tiny desk



Je reviens de Monaco, ce qui en soit, était une expérience plutôt mi-dégueulasse, mi-sympa. J'ai bien bouffé, un mec avec une porsche a ri à ma blague de prolo. Non, vraiment, moment étrange mais à faire, pour l'histoire. 

we never go out of style


Je me suis rentrée un couteau à bois dans la main aujourd'hui. Dans mon malheur, c'était la main gauche qui a tout pris donc me voici, tapant frénétiquement sur mon clavier avec celle de droite. Je me suis fait un girl dinner de la loose, enfin, je me suis fait, façon de parler, puisqu'il a fallu qu'on m'ouvre ma putain de boite de sardine citron basilic et qu'on me prépare ma clémentine comme si j'avais cinq ans. Je vais sans doute aller voir le médecin demain matin, si la douleur persiste.

he's got something to say, it's valentine's day



Quand j'ai une envie de dingue de pâtes au fromage, je sais que j'ai un truc qui couve, genre bonne grosse saloperie de grippe. Ca rate jamais, réglé comme du papier à musique. En plus j'avais envie de sortir ce soir mais sur les coups de 17h, il a fallu que je descende à la superette du coin pour du comté râpé et une bonne dose de coca. Je me suis foutue Her Smell, pour la deuxième fois en deux jours, parce que j'ai vraiment quelque chose avec Elisabeth Moss dans ce film. Becky Something, c'est la rockstar crâmée qu'on vénère jusqu'à en vomir, qui s'accroche comme elle peut à son mythe en décomposition. Elle est suante, terrifiante, pathétique. Y a pas vraiment d'intrigue, juste une lente implosition entre coulisses crades, rituels mystiques, descente aux enfers, et puis la résurrection, qui, je l'avoue, me fait un peu chier. Mais j'aime vraiment beaucoup ce film, pour son étonnante justesse dans tout ce chaos. Ces regards blessés, mais encore emprunt d'amour pour elle. 



Demain, je pars chez ma maternelle pour le week end. J'ai des bouquins et des magazines à récupérer. J'ai prévu de rien foutre à part bouffer et dormir, peut-être peindre un peu et regarder des films d'intello sur Mubi. J'aime beaucoup le disque d'Oklou, aussi. 

On se dit à plus tard. Et pour celles et ceux qui fêtent le 14 février, aimez-vous jusqu'à vous détester et vice-versa.

don't stop the music

 

Je vous laisse avec Bob Dylan et Scarlett Johansson. Bonne nuit, sweeties.

destruction of the disgusting ugly hate

 

J'écoute Soko chanter please read me poems and make me laugh, remind me how lucky i am pour pas me focus sur des conneries mais c'est mal barré. Je me suis mise à penser à ce que disait un ex, que les plus belles réponses viennent dans l'attente. Il est plus de minuit, je reste perplexe.

Je dis ça parce que j'ai encore perdu une chaussette et que ça me vénère. C'est un truc quasi scientifique, entre la machine et le tiroir, ça ne fonctionne jamais et je ne me l'explique pas. Je le vois bien que toute le monde accepte cette fatalité sans gueuler, mais moi, non. J'en ai marre. Surtout que c'était une belle, une confortable, une qui ne serre pas trop la cheville pendant que tu prépares ton masque à la rose. Je vous ranconte ça, mais une question existentielle me frappe: où vont-elles? Est-ce une conspiration des fabricants de chaussettes pour nous forcer à en racheter plus? Un passage secret dans le tambour de la machine à laver, menant vers un vortex interdimensionnel réservé aux textiles solitaires ? Ou peut-être que certaines chaussettes sont simplement destinées à disparaître, à s’émanciper, à prendre leur indépendance? Et surtout, suis-je condamnée à toujours me traîner la seule paire de chaussettes encore en activité depuis des années, avec ce putain de trou, pas assez grand pour justifier de la foutre à la poubelle (je suis une grande sentimentale)?

Peut-être que je devrais juste mieux ranger mon linge. Et en rester à écouter Soko.

you and me could write a bad romance



J'ai vu A Complete Unknown aujourd'hui et mention spéciale au coiffeur qui a su capter toute l'émotion de la chevelure de Chalamet. Bien évidemment, j'ai gueulé intérieurement quand on a balancé le nom de Sylvie pour représenter Suze Rotolo, comme si sa présence dans ce film n'était qu'une manière de réinventer le poids qu'elle a pu avoir sur Dylan (en le minimisant, je précise)(vraiment, ça coûtait quoi qu'elle garde son prénom)(oui je boude). Sinon, mention spéciale pour la Joan Baez énervée, j'ai réécouté ses diss songs sur Dylan (ça se comprends totalement, quel fuckboi, putain) (friendly reminder, ne baisez pas avec votre collègue de taf). Après, ne vous attendez pas non plus à un truc renversant. Chalamet imite super bien Dylan mais en même temps, moi aussi je lui ressemble vachement après 4 heures de sommeil, un manque d'hydratation notable et mes allergies du matin.

i was a pretty girl, polka-dots, hair in curls


Froid sec mais soleil radieux. J'ai passé un lundi plutôt sympa. Rencontre dans le train avec un petit gamin hyper fier de me présenter son chiot. Ca m'a donné envie d'avoir un chiot. J'ai commencé ce midi le bouquin Pop Fascisme: Comment l'extrême droite a gagné la bataille culturelle en ligne. J'ai pris à emporter chez le coréen du coin. J'ai bu des litres de thé vert. J'ai plaisanté avec un client habituellement assez sec.

the story starts when it was hot and it was summer

 

Je viens de terminer L.A. Without a Map avec Julie Delpy, Vincent Gallo et David Tennant et c'était quelque chose. J'aime beaucoup les films avec des castings qui n'ont strictement aucun sens, dans le cadre d'un scénario encore plus bancal. Ok, pour vous poser le décor, imaginez un gars un peu paumé, Richard (David Tennant, tout jeune, tout innocent, tout comme on aime), croque-mort de métier (pourquoi pas, c'est pas le plus n'importe quoi, j'y viens) qui tombe éperdument amoureux d’une actrice américaine wannabe, Barbara (Vinessa Shaw), juste parce qu’il la croise à Bradford. Genre, coup de foudre immédiat. Problème? Elle repart aux États-Unis. Solution? Il plaque tout et s’envole pour Los Angeles (pour les plus jeunes, ça n'a rien de spécial, on était dans les années 90, rejoindre une inconnue à l'autre bout du monde, c'est pas angoissant, c'est romantique).

Il débarque donc à L.A. sans plan (d’où le titre), sans thune, et sans réel but autre que retrouver Barbara, qui n’aura pas l’air hyper emballée (on ne la juge pas). Mais bon, il persiste, se fait embarquer dans une série de mésaventures absurdes et clichés : squatter chez un acteur raté (joué par un Johnny Depp qui traîne dans un caméo méta qui sort de nulle part), se frotter à l’industrie du cinéma sans trop comprendre comment ça marche, et tenter de se réinventer sous le soleil californien. Spoiler: il galère.

Le film est un ovni (ou un peu dans la veine d'une possible chanson écrite par une Taylor Swift bourrée, pour vous situez le niveau). Parfois hyper drôle, parfois super maladroit, mais toujours un peu lunaire et malaisant. David Tennant est attachant parce que David Tennant est attachant, et L.A. est filmée comme un mirage inaccessible, pleine de promesses mais aussi de désillusions. En bref: un film sur un mec qui croit que l’amour est une carte GPS, sauf que non. Je le range dans le domaine de la romcom qu'on attendait pas mais qu'on nous a quand même refourgué, à côté de Watching The Detectives avec Cillian Murphy et Lucy Liu.



Sérieusement, on ne fait plus des films d'amour débiles comme ça.

wolf

 

La rancune est un poison lent. Un truc qui colle aux os, qui fermente sous la peau. Ça s’infiltre dans les silences, ça grippe les gestes, ça plombe la poitrine.

On croit qu’on la maîtrise. Qu’on la dompte. Mensonge. Elle vit sa propre vie, insidieuse. On fait mine de l’oublier, on se persuade qu’on a tourné la page. Et puis un mot, un souvenir, une image, et elle revient. Fulgurante. Vicieuse. Le ventre qui se serre, les mâchoires qui crissent.

On voudrait l’éteindre, l’effacer. Mais la rancune, elle s’accroche. Elle se nourrit de tout, surtout du silence assourdissant. On la laisse trop longtemps et elle s’incruste, devient une part de soi. On s’y habitue. Et puis on finit par la confondre avec sa propre ombre.

Soit on la garde et on s’y abîme, soit on la crache. Pas question de pardonner, pas question d’excuser. Juste lâcher. Desserrer les poings, ouvrir la cage, foutre tout dehors. Laisser la rancune crever d’elle-même, faute de carburant.