
Je me rends compte que vivre, parfois, c’est juste survivre à sa to-do. Et tant pis si je coche « acheter du dentifrice » avec la fierté de quelqu’un qui a escaladé le Kilimandjaro. C’est une montagne comme une autre.
Je regarde mon reflet dans le miroir de la chambre. J’ai des cernes qui racontent une saga nordique, mais je me trouve pas si mal. Un peu floue, un peu pixelisée, mais fonctionnelle. Comme une appli mal codée qui fait quand même le job.
Marina continue de chanter des choses mi-révélatrices, mi-embarrassantes. Je me demande si elle est consciente de son propre paradoxe ou si c’est juste moi qui projette. Peut-être que c’est ça que j’aime, au fond: détester quelque chose qui me ressemble un peu trop.
Je prends le métro en diagonale, façon automatique. J’ai mis des bottes qui me donnent l’air déterminé. Je ne le suis pas, mais c’est l’intention qui compte. Il faudrait inventer une médaille pour celles et ceux qui avancent malgré l’absurde.
Demain, un autre rendez-vous. Ou deux. J’en sais rien. Je laisse mon agenda décider, moi je me contente de suivre le script.
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