i'm so happy i cannot face tomorrow

 

J'ai testé cette recette de donuts à la pomme ce soir et je la recommande chaudement, assise sur la canapé sous un plaid, devant un épisode de Gilmore Girls. C'est comme cette soupe au cheddar et brocolis, avec des tartines de seigle grillées qui m'obsède. J'aurais du la préparer ce soir aussi.

Et puis sinon, rien à voir, mais je me demande vraiment pourquoi Lena Headey n'a jamais vraiment percé malgré son rôle de Cersei.

Je vais me tirer un peu les cartes.

i want my kate moss

 

A l'époque de mes premiers blogs, j'en casais toujours une pour une photo de Kate Moss. C'est drôle à quel point vos icônes vous poursuivent à tous les moments de votre vie. C'était pas tant une histoire de la trouver jolie (j'ai toujours préféré Shalom Harlow dans cette catégorie) mais elle représentait tout ce j'aurais aimé être. Il y avait cette citation, d'elle, que j'aimais beaucoup me répéter: "Why the fuck can't I have fun all the time?". Elle était glorieuse dans son imperfection, glorieuse avec sa gueule d'ange fracassé, indisociable de ses traits brouillés par la clope et les soirées dans des clubs underground. Il y avait quelque chose en elle, quelque chose de prodondément authentique. Commettre des erreurs, puis les répéter à l'infini. C'était sa marque de fabrique, faire ses conneries et en rire, le tout dans un silence des plus assourdissants. Je ne sais pas si on aura un jour une autre personnalité de ce type, marquant autant nos vies sans avoir eu le besoin de s'exposer autant, ou du moins, sans le vouloir sciemment. Je crois que l'époque bénie heroin chic me manque un peu.

Je me suis levée ce matin avec l'envie irrépressible de bouffer une glace vanille bacon végé et tranche de brioche chantilly au petit déjeuner. J'ai mis à fond (enfin non, pas trop non plus, il était 7h30 du matin) Louise Post et un peu de Veruca Salt et c'était juste ce qu'il me fallait. Il faut aussi que je me mette à penser à écrire un sujet sur Courtney Love et bizarrement, ça ne m'ambiance pas plus que ça. Peut-être parce que je sens que je vais devoir être critique vis-à-vis d'elle et de sa carrière et que c'est une chose que j'ai beaucoup de mal à faire (je l'aime trop, ça me perdra). Ou alors il en ressortira un truc mieux foutu que j'imaginais. Je n'en sais rien.

En attendant, je pars voir Megalopolis. Il parait que c'est pourri mais regardez-moi n'en avoir rien à foutre. Y a Aubrey Plaza en blonde dedans. Les gens ne savent plus admirer l'essentiel.

it's september, bitch


Il m'arrive parfois d'avoir cette étrange habitude de regarder un film en boucle, encore et encore, comme si la répétition, loin d'épuiser le plaisir, le renforçait à chaque visionnage. Je me souviens d’un été étouffant où la cassette de Dogma tournait sans répit, comme un rituel secret. Chaque matin, je m’écrasais sur le canapé, les rideaux tirés pour masquer la lumière crue, et je riais à gorge déployée devant ces pauvres losers en quête de Dieu, comme si leurs errances parlaient directement à mes propres incertitudes.

Ce n’est pas quelque chose que je fais souvent, les seules obsessions maladives que je nourris sont liées à la musique. Mais voilà, Le Patchwork de la vie a réveillé en moi cette étrange nostalgie, ce désir de me lover dans une histoire douce, simple. C’est un film qui ne paye pas de mine, en apparence. L’histoire de Finn, fraîchement diplômée, sur le point d’épouser son fiancé mais rongée par le doute, n’a rien de révolutionnaire. Pourtant, il y a une tendresse inexplicable qui enveloppe ce récit. Chaque semaine, Finn se joint au cercle de sa tante et de ses amies pour coudre des courtespointes et, à travers leurs conversations, elles tissent ensemble leurs propres souvenirs, leurs espoirs, et leurs désillusions autour du mariage.

Ce que j’aime dans ce film, c’est cette alchimie transgénérationnelle, ce lien intime entre des femmes de différentes époques, confrontées à des choix qui, bien que différents, se rejoignent dans leurs résonances émotionnelles. Elles incarnent la résilience, cette capacité à encaisser les coups durs de la vie et à avancer malgré tout. Et moi, paradoxalement, cette résilience que je déteste tant voir dans mon propre miroir, je la trouve magnifique chez les autres. Est-ce hypocrite? Peut-être. Mais il y a une sorte de poésie tragique dans cette force tranquille que je ne peux m’empêcher d’admirer, même si je suis incapable de l’accueillir pleinement dans ma propre vie.

Je sais bien que certains diront que c’est du “cheesy”, du gnangnan. Et franchement, je n'en ai strictement rien à foutre. C'est qu'on a besoin de ces histoires sincères, des récits qui nous parlent de la vie, de l’amour, sans artifice. Ce film, c’est comme une vieille couverture qu’on enroule autour de soi lors d’une nuit froide de décembre, un thé fumant entre les mains. Il n’a pas besoin d’en faire trop pour réchauffer l’âme.

blah blah blah

L’appart est silencieux, presque mort. Pas de musique, pas de rires, juste toi et le bruit du frigo qui fait son truc dans la cuisine. J'ai la crève depuis presque une semaine, j'ai rien fait à part bouffer des pâtes au gruyère, lire, et m'énerver contre le gouvernement Barnier. J'insulte le con qui a inventé le dimanche soir, cette espèce de creux entre la fin du week-end et le lundi matin qui t’écrase comme une enclume mais je laisse filer, j'ai un paquet de chips à finir. Je suis là, vautrée sur le canapé, le regard vide, fixant l’écran avec ce putain de Netflix qui me demande pour la centième fois : "Tu veux continuer à regarder ?". Non, Netflix, j’ai envie de tout arrêter, mais merci de poser la question, on va quand même continuer parce que ma cervelle de merde veut toujours finir ce qui se passe à la télé (contrairement à mes actions, qu'elle va laisser en suspens sans le moindre trauma).

On va essayer de tenir et d'aller un peu mieux. J'ai prévu de parler de pleins de films des années 90 dans les jours qui arrivent.

catwalk inspiration

 













so pure, so bright


Je viens de terminer les trois premiers épisodes de In Vogue: The 90s et j’ai bien évidemment adorer détester. Cette auto suffisance est pour le moment merveilleuse à regarder. Je crois d’ailleurs que c’est ce que j’ai toujours préféré, dans la mode. C’est un monde pourri qui s’assume, qui se gave dans son propre élitisme. Je comprends pourquoi Alexander McQueen voulait tout faire péter de l’intérieur. Y a rien à sauver. Mais je suis faible, quand il s’agit de catwalk, je ne suis plus que cette petite enfant d’à peine 10 ans qui s’installait devant la television après le journal de 20h sur M6 pour décortiquer les défilés qu’on lui refilait. J’avalais les images comme des bonbons, notant les moindres subtilités. C’était nouveau. Les règles se construisaient saison après saison. Toute cette effervescence, ces croisements artistiques. Ca semblait à porter de main, même pour une gamine comme moi perdue au fin fond du monde. J'aimais Stella McCartney, Miucca Prada, Calvin Klein. J’adorais le grunge mais je ne jurais que par cette grâce, par ce flottement. Ce n'est que plus tard que j'ai appris à apprécier durant cette période le travail de Galliano, Mcqueen ou encore Marc Jacobs. Mais en attendant, j’étais une gosse sage, qui ne jurait que par Carolyn Kennedy. Je me dessinais à travers Romeo + Juliet de Baz Lurhmann pour le fun et le punk mais j’aurais tué pour un petit complet de chez Miu Miu. Je voulais avoir le style de Claire Danes, de Gwyneth Paltrow, de Jennifer Aniston. J'aimais cette simplicité, cette créativité. Elles s'habillaient selon leurs désirs. L’anecdote de Paltrow qui prend le telephone pour réserver ce costume de Tom Ford. Adorable. Le star system qui manque à nos vies. Ca me rend si nostalgique. Elles étaient les copines rêvées, les grandes soeurs sur le pas de porte de la maison d'à côté.

On vous rend le Met Gala. De notre côté, on va juste reprendre les prémices des actrices qui s’émerveillaient de faire la une de Vogue. C’était largement suffisant.

1997

 

Soyons fous, ressortons du placard les vieux articles. J'avais envie de vous ressortir ma passion pour l'année 1997. La seule, l'unique.

[retro]

Si je ne devais garder qu’une année, je pense que ce serait 1997.

Il est difficile de véritablement expliquer pourquoi la décennie 90s marque autant notre culture depuis près de dix ans maintenant. Pourquoi nous sommes incapables de nous en extirper, vivant continuellement dans le souvenir de la robe métallisée de Rose McGowan.

A l’époque, j’avais dix balais. Pas forcément un beau souvenir de mon enfance. Pourtant, si demain tu me donnes la possibilité d’y retourner, je suis la première à m’y réinstaller. Je crois que je suis attachée à toute la mythologie que j’ai pu me créer. Le monde dans lequel je vivais et qui rendait l’ensemble un tant soit peu respirable. Je suis nostalgique de la presque perfection que j’avais réussi à mettre sur pied. Vous savez, on trouve une place, on ne veut plus la lâcher. La nostalgie, ça reste quand même dans l’ensemble une saloperie. L’idée d’un idéal qu’on réinvestit toujours un peu plus dans le mensonge. Que voulez-vous, parfois j’aime bien m’enfuir.

Les 90s, c’était mon bordel parfait. Tout ce qui se faisait de plus sombre remontait à la surface. Les weirdos jaillissaient de partout, devenant progressivement les normes que nous connaissons aujourd’hui. Tous et toutes cohabitaient dans le plus grand des calmes sans que ça choque vraiment quiconque, si ce n’est les quelques irrépressibles puristes. Courtney Love faisait des papouilles à Céline Dion sur le red carpet des Oscars tandis que Madonna sortait son Ray of light après avoir pris des cours de chant. Il y avait comme une grâce naturelle dans l’air. Aussi soyeuse qu’une petite robe à bretelles de chez Calvin Klein. Le minimalisme s’imprégnait à tous les étages. Epurer le décor comme un cliché de Mario Testino. La mélancolie frayait déjà son chemin dans mes mirettes.

Les plans séquences de Sofia Coppola en black and white. 8mm home movie footage. Les adolescentes qui s’ennuient ferme, mâchent du chewing-gum bouche grande ouverte. Allongées dans l’herbe, ça grille les clopes à la chaîne, en repensant à ce crétin de Kevin ou je ne sais quel autre nom. Tous les mêmes. Sonic Youth en bande son. Kim Gordon, marraine la fée. L’adolescence laborieuse qui se traîne comme un filet de voix à la Richard Ashcroft. Bittersweet Symphony. Bousculer les passants sans prendre la peine de s’excuser. La liberté de faire la gueule. Comme une marque de fabrique. Les sourires n’étaient pas les bienvenues et au final qui s’en plaignait?

Je repense encore avec émotion à Meredith Brooks, la plus célèbre des bitches tournoyant dans les airs. La couv women of rock du mois de novembre même si elle puait le quota histoire de les faire taire. Sheryl Crow reprenant Hallelujah au West 54th. Bjork m’arrache mes premières larmes à l’écoute de Bachelorette. Et puis Eliott Smith qui chante Between the Bars.

L’Amérique pleure et moi aussi.

La naissance puis la mort quasi instantanée de Dominique Swain, Lolita Eternal. Souviens-toi…l’été dernier avec une Sarah Michelle Gellar, la seule reine de bal digne d’intérêt. Image cotonneuse dans le sordide. J’ai toujours aimé les antagonismes.

C’est que ça commençait à vriller sec. Le corps enfantin de Kate Moss allait dézinguer tous les models superstars. Son silence devenait de l’or, dans une époque où ça l’ouvrait trop sur les photoshoots. Campbell et autres Schiffer font un tour et puis s’en vont. Le catwalk devient industriel. Mêmes corps frêles. Effets voluptueux sur corps décharnés. Twiggy renaissant de ses cendres, en pire, à l’orée d’une décennie 2000 paumée, marquée par les crises de nerfs et les sessions cocaine d’une nouvelle génération de gamines balancées sous nos yeux comme de la chaire à canon.

1997, c’était une année étrangement légère, presque flottante, le rugissement tapis dans l’ombre. Il y avait comme une sorte de victoire, on pensait les choses prenaient le bon chemin. Les vestiges de l’insouciance de début de décennie. Les rave party où tu te disais que tout était possible s’acoquinaient au chic de la bourgeoisie. Les grands chapeaux d’Isabella Blow. La démesure dans la mesure. Tout était presque parfait. Vraiment. Ni trop, ni pas assez, tout en restant singulier. Une élégance de l’étrange, où chaque mèche de Gwyneth Paltrow était étudiée comme un Vinci tout en restant de l’ordre du possible.

Sous les flashs des photographes, les premières prenaient des allures de soirée casual où l’on s’apprête à déguster des pâtes à la bolognaise accompagnées d’un verre de vin blanc plus qu’à un boulot de promo. Un marketing dans le secret, où les couples se faisaient et se défaisaient à la une des magazines sans que l’on sache si les regards complices échangés étaient la vérité ou la continuité d’une prise de vue dont nous n’avions pas les codes à l’époque.

Avec du recul, j’aimais cette naïveté crétine dont je pouvais faire preuve, tout en ayant hâte d’être une trentenaire fringuée à la Carolyn Bessette Kennedy. Aujourd’hui, mon cynisme est tellement grand qu’aucun move de pubard ne me fait marcher.

Ne pas cacher la supercherie de la chose à coups de grands discours. Je crois que j’aimais toute cette caste ennuyée car elle montrait sa profonde inutilité au monde. Ses galas de charité qui n’en finissaient pas. Son hypocrisie crasse. Comme le témoin des prémices d’une jetée dans le précipice. Tout le monde s’aime mais se déteste. On balançait les sales histoires suivi d’un petit clin d’oeil complice. On épinglait comme on pouvait, dans une industrie du spectacle qui commençait à se renfermer dangereusement sur elle-même. On exposait furtivement, subtilement, comme une bouteille à la mer qu’on espérait voir faire le chemin. Une conscience latente qui ne s’appelait pas, mais qu’on essayait tant bien que mal de faire tenir sur ses frêles guiboles.

edge of seventeen



Je crois que c'est mon cliché favoris de célébrités: Michael Pitt et sa copine de l'époque, Alexis Dziena. Je suis infoutue de donner le nom du photographe mais ça me poursuit. Comme le bouquin d'Ellen Von Unwerth, avec pour modèles Boyd Holbrook et Omahyra Mota. Je crois que c'est le plus beau cadeau qu'on pourrait me faire, une reproduction encadrée de ces deux photos. Faudrait qu'Action y pense au lieu d'essayer de nous refourguer leurs posters de pots de fleurs.

Je disais que j'allais arrêter avec les livres mais je viens de terminer Fake, d'Erica Katz, qui suit Emma Caan, une artiste à la ramasse qui travaille comme faussaire légale pour une galerie new-yorkaise de renom. Ca m'a fait un peu replonger dans le milieu de l'art, en questionnant sa valeur, sa fraude et son influence. Je ne regrette pas de l'avoir quitté, mais de temps en temps, j'aime bien y retourner. Je crois que je suis trop bon public. En tout cas, je vous le conseille fortement si vous aimez les gens qui se construisent des masques idéalisés et les relations basées sur le mensonge.




Je pense que je vais aller m'allonger et attendre de m'endormir en laissant jouer l'album d'Allegra Krieger. J'avais déjà écouté rapidement le titre Where you want to go et ça m'a suffit pour me donner envie. Elle me rappelle beaucoup le style de chanteuse que j'écoutais beaucoup durant mon adolescence. J'ai toujours eu une affection particulière pour cette folk un peu rugueuse qu'on trouvait à la fin d'un épisode de Dawson's Creek. 



you look poor



J'ai froid. Je crois que j'ai la crève. Je déteste ce temps, je le prends mal. On sait pas comment s'habiller le matin parce que ça gèle, et puis d'un coup on crève de chaud l'après-midi, résultat on est emmerdé avec nos loques en trop sous le bras. C'est comme ces dix mecs qui se partagent 90% des richesses tandis qu'on a le choix entre quinze marques de beurre. Vraiment, cette époque n'a strictement aucun sens. Je parlais avec Louise et toujours la même rengaine: c'est à quelle heure la révolution? Ecoute ma jolie, va t'acheter une phryge, c'est ce qui se rapproche le plus d'un soulèvement en ce moment. J'aime bien Louise, on se voit une fois tous les six ans et après silence radio. C'est notre mode de fonctionnement. Elle me raconte ses voyages en sourdine, les cons qu'elle a baisé, que je ressemble apparemment de plus en plus à Anna Delvey, comment elle a échangé cette magnifique veste Chanel à une vieille SDF de San Francisco qui voulait récupérer la brosse à chiottes qu'elle venait de voler dans un magasin, et moi, je suis contente. Parfois, je me demande si elle n'invente pas tout ça, si en fait, elle ne vit pas depuis des années une existence rangée avec un médecin dans le 16eme sans que personne ne sache. Au final, je m'en fous, elle est mon spectacle et je suis sa foule en délire. Je pense que c'est pour ça que ça fonctionne aussi bien. Rien n'est jamais compliqué. On s'est posé dans un salon de thé près de Saint-Michel, le Tea Caddy, pas loin de la librairie Shakespeare & co. On a décidé d'en faire notre quartier général. La lumière est bien, les décors sont douillets. En espérant que ce soit encore ouvert dans six ans.  

J'en ai profité au retour pour acheter Los Angeles Nostalgie de Ry Cooder, qui me faisait de l'oeil depuis un petit moment. Dans ce recueil, l'auteur nous y raconte les bas fonds de la cité des anges déchus, avec pour bruit de fond jazz et blues d'une époque révolue. Ses personnages, des anonymes, sont des guitaristes, des arnaqueurs ou des serveurs dans des clubs californiens miteux. C'est le L.A que j'aime, au final, celui des années 40, mêlant art et crime, l'essence même d'une ville éternellement en éclats. Forcément que ça me parlait. Je suis une fille simple. Je récupère peu de bouquins en ce moment, j'essaie de me calmer un peu sur le sujet, d'être plus sélective. Là, je retombais dans une espèce de frénésie adolescente. Je sais pas, je suis dans ma era prendre de la hauteur, prendre du recul. 


Je crois que c'est aussi pour ça que j'ai beaucoup repensé au film Late Night Shopping ces derniers temps. J'attendais le week end pour me poser et le regarder mais je ne l'ai trouvé sur aucune plateforme de streaming. Je me rappelle de l'affiche qui disait "Vous n'avez jamais eu le sentiment que vous n'y arriverez pas?". C'est con, mais ça me parle depuis 2004 (enfin, c'est pas con, c'est plutôt inquiétant, ça fait ving ans) (mais il y a vingt ans, c'était acceptable) (mais comme je suis restée bloquée sur mes quatorze ans) (oui, les excuses) (à l'époque j'avais une super garde-robe, c'est pour ça). Donc je pense que je vais plutôt me rabattre sur le documentaire In Vogue: The 90s, une autre boucle temporelle dans laquelle je suis en roue libre. J'espère qu'on y verra Kate Moss ne rien dire et juste marcher sur le catwalk comme si elle venait négligemment nous démarrer. J'adore son époque silencieuse, les yeux rieurs et sa main sur le sachet de coke. Je devrais écrire un texte sur pourquoi Kate Moss, après mon texte sur pourquoi Sevigny (le numéro est à commander ici, ça sort le 1er octobre, pour celles et ceux du fond). 

En attendant, un gif Kate Moss. Un peu de mignonnerie dans ce monde froid et rempli de beurre.


all my life, my heart has yearned for a thing i cannot name

 

Je sais je sais je sais, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas remise à updater mais j'avais de supers excuses: à savoir, regarder Lost à longueur de journée en bossant (vraiment, cette série me sauve). On rajoute à ça le climat politique qui lui, m'a foutu un bourdon pas possible (on va éviter d'en parler, après je vais recommencer à m'énerver et j'ai dit qu'il fallait que je prenne le temps d'apprécier un peu plus le calme) (pour la route quand même, l'extrême centre, la droite et l'extrême droite, je vous emmerde), donc on va essayer de se la jouer calmos et de me remettre un peu à écrire ici.

Je reviens demain, avec de quoi vous faire rire, vous faire pleurer, vous faire rêver (oui, enfin non, peut-être pas).

On se laisse là, il est bientôt l'heure d'aller dormir. Et n'oubliez pas d'écouter ce titre de Cold Gawd. Et Duster. Toujours Duster.

do you remember the 21st night of september?



J'y avais pas pensé alors que c'est tellement une évidence. Donc me voilà à piquer le concept de la to do list de septembre chez Concombre, la newsletter de Marine Normand (vous savez, la maman de feu Retard).

1. lutter pour ne pas me refaire de frange 
2. aller chez l'ophtalmo et changer de lunettes
3. me racheter des bottes de biker
4. ne plus procrastiner
5. updater un peu plus souvent ce blog
6. refaire ma manucure
7. ne plus m'énerver pour rien
8. me coucher à 22h30 max
9. faire du tri dans mon administratif
10. me mettre à lire un peu plus parce que j'ai trop lâché la rampe à ce sujet ces derniers temps
11. ressortir mes recettes d'automne
12. mieux apprécier le calme

your love alone is not enough



Selena Gomez dans Emilia Perez est exceptionnelle.

Une palme d'or à Cannes, peut-être bientôt un Oscar. 

Je suis mauvaise, je donnerais tout pour voir les gueules de Kendall Jenner et Hailay Bieber.

Mais c'est que j'aime bien quand les gentilles finissent par gagner à la fin.

A part ça, c'est un bon jour pour se refaire la discographie des Manic Street Preachers. Sérieusement, pourquoi je ne les écoute pas tout le temps? 

do you know what I think about you?

 

Cette nuit, j'ai rêvé que je me mariais au musée de la Chasse et de la Nature. J'ai reconnu l'endroit, j'y ai travaillé (je conseille, c'était bien). Ma pièce montée était à base de vanille et de violette. Ma robe était en soie, col en v, manches flottantes et resserée à la taille. Mi-mollets, longueur mi-mollets. J'ai pas reperé les chaussures. Ca m'a énervé au réveil, mon subconscient avait bien géré le bordel. Mais je revoyais la tête des invités, super déçus. Ca chicanait, putain. Je conseille pas la famille polonaise. Un gâteau vanille violette. Vous méritez pas.

Après, je me suis dit qu'il fallait quand même que j'arrête de regarder Océane critiquer Quatre mariage pour une lune de miel. C'est fou comme ça monte au cerveau cette connerie. Peut-être que je devrais aussi arrêter de m'enfiler des tartines de brie avant d'aller dormir.

Avant ça, j'ai aussi rêvé qu'un château explosait et que les alentours partaient en fumée. Ou peut-être que c'était après. Ca tombe, c'était l'animation du mariage. J'avais l'air heureuse. Je vous laisse tirer vos propres conclusions, moi faut que j'aille me faire les ongles.

Sinon, joyeux 1er septembre! On revient très vite avec un moodboard.